S’inscrire dans la durée pour perdurer

23 janvier 2019
Par Marie Gagnon

Célébrer 60 ans d’histoire, tout en conservant son indépendance, ce n’est pas donné à toutes les entreprises. SDK a la chance d’être du nombre.

Ces dernières années, une vague de fusions et d’acquisitions a déferlé sur le secteur du génie-conseil, engloutissant au passage des sociétés établies de longue date. Quelques entreprises ont cependant résisté à cette déferlante. Parmi elles, SDK, une firme spécialisée en génie des structures. Malgré les aléas du marché, la firme oeuvre depuis 60 ans dans le secteur du bâtiment, une longévité exceptionnelle qu’elle attribue notamment à la compétence, à l’expertise et au savoir-faire de son équipe.

 

Mais remontons d’abord le fil du temps. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la fondation de la firme en 1958 par l’ingénieur Claude Lanthier, qui donne son nom à l’entreprise nouvellement créée. La raison sociale de l’entreprise continue toutefois d’évoluer au fil des années et à mesure que de nouveaux associés joindront ses rangs. « C’est en 2007 que SDK devient notre raison sociale officielle, indique Hélène Brisebois, sa présidente.

 

« Depuis les tout débuts, on est dans la structure de bâtiment, poursuit-elle. En 2004, on a fusionné avec CPA, un petit groupe spécialisé en verre structurel et en structures industrielles. Mais on est revenu à nos premières amours, la conception de structures en bois, en béton, en acier et en verre structurel. On offre également des services de génie civil, mais par l’entremise de sous-traitants de confiance. »

 

Des réalisations à la hauteur

Au fil des décennies, SDK a ainsi donné forme à plus de 10 000 projets, dont plusieurs marquent encore aujourd’hui le paysage québécois, comme la Tour des Canadiens et le Campus Bell. La firme a aussi collaboré au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CRCHUM). Elle a également travaillé sur l’édifice de GSK à Québec, dont la structure en bois d’ingénierie a mérité, en 2013, le Prix d’excellence Cecobois de la catégorie Concept structural. Par ailleurs, SDK, qui termine actuellement le Complexe des sciences du Campus MIL, travaille en parallèle à la réalisation de la phase 2 du CHUM.

 

« On réalise surtout les projets de grande envergure, souligne Hélène Brisebois. Mais on a aussi de l’intérêt pour des projets moins importants, s’ils se démarquent sur le plan architectural, comme la bibliothèque du Boisé à Saint-Laurent, ou qui comportent des défis structuraux particuliers, comme l’observatoire de l’Oratoire Saint-Joseph. »

 

Cette vision des affaires se traduit par une croissance de ses revenus de 15 pour cent par année, croissance qui se maintient depuis une vingtaine d’années. « Notre croissance est surtout organique, c’est-à-dire par acquisition de compétences. Au début des années 2000, l’équipe comptait une vingtaine de personnes. Aujourd’hui, on est plus d’une soixantaine, en incluant les dix associés dont certains, comme Stéphan Blais et moi, comptent près de trente années de service.

 

« Les gens entrent chez nous à un jeune âge et la plupart y restent jusqu’à la retraite, fait-elle valoir. Notre objectif, c’est d’embaucher des jeunes, de les former et de les garder. Cela nous permet de conserver notre expertise, qui est en quelque sorte la richesse de notre entreprise, tout en atténuant les effets négatifs liés à l’embauche ou à des départs récurrents. »

 

Une culture de continuité

Dans un secteur qui tourne à plein régime, cette fidélité indéfectible est plutôt rare. C’est pourtant cette fidélité qui constitue la pierre angulaire de SDK et explique sa longévité. Depuis toujours, la firme mise sur une culture de continuité pour attirer et retenir son personnel clé. Notamment par des jumelages, où des employés chevronnés transmettent leurs connaissances aux recrues, et des rencontres d’équipe réunissant des ingénieurs plus ou moins expérimentés, où sont discutées diverses problématiques.

Pour aller plus loin sur certains sujets, SDK propose également des formations et des activités de perfectionnement maison, notamment sur le BIM, un outil de conception avec lequel elle travaille depuis une quinzaine d’années. Et les retombées sont appréciables. Pour les clients, d’abord, qui obtiennent une solution avantageuse. Pour SDK, ensuite, qui gagne en efficacité au chantier.

Le taux de rétention du personnel au sein de SDK est de 95 %. Pour Hélène Brisebois, les conditions de travail et l’esprit d’équipe expliquent cette bonne performance. « Nos gens travaillent des heures raisonnables et profitent d’horaires flexibles, dit-elle. Comme 75 % de notre chiffre d’affaires est réalisé à Montréal, ils peuvent rentrer à la maison tous les soirs et consacrer leurs week-ends à leurs activités personnelles. »

 

Un taux de rétention phénoménal

Le taux de rétention du personnel au sein de SDK est de 95 %. Pour Hélène Brisebois, les conditions de travail et l’esprit d’équipe expliquent cette bonne performance. « Nos gens travaillent des heures raisonnables et profitent d’horaires flexibles, dit-elle. Comme 75 % de notre chiffre d’affaires est réalisé à Montréal, ils peuvent rentrer à la maison tous les soirs et consacrer leurs week-ends à leurs activités personnelles. »